5 décembre 2025

2 réflexions sur “Autisme, l’amour au dessus de l’ignorance -et de la souffrance? (BD « les petites victoires » d’Yvon Roy)

  1. Comme beaucoup de parents, un peu désemparés et pas bien ou trop surs d’eux je lis, je m’informe, je me renseigne. Je n’ai pas lu cette BD là, tant mieux car de ce que j’en vois, c’est moche. Mais effectivement, je lis des témoignages de parents, de professionnels… et pas trop de personnes qui vivent l’autisme de l’intérieur. Lorsque j’en trouve enfin, je suis souvent surprise: cela remet tout en question et ce n’est que plus d’incertitudes, parce que si parfois c’est approchant, ce n’est pas pour autant le ressenti de mon marmot à moi.
    En fait le truc, quand on est parent d’un enfant autiste, en tout cas mon truc, c’est que je ne sais pas. Je ressens, parfois un peu, parfois beaucoup, mais je ne sais pas comment interpréter. Et j’ai l’impression que mon marmot bin c’est pareil. Moi pour lui, lui pour le monde. Le seul truc dont je suis certaine c’est que je ne sais pas. Sauf que mon job c’est quand même de l’aider à comprendre ce monde là. Enfin je crois, ou pas, même ça au final je n’en suis pas sure. Parce qu’à vouloir lui faire comprendre, j’ai l’impression de l’obliger à changer lui, et d’obliger le monde à changer. Et ni l’un ni l’autre n’en a l’envie. Et en vrai, si j’aimerai voir le monde changer, je ne suis pas certaine par contre d’avoir envie de voir mon marmot changer. Parce que lorsque je l’observe, je crois que je le vois, vraiment, sans comprendre, mais je le vois. Mais quand j’essaie de lui apprendre, je n’ai plus l’impression de le voir, comme si dans tout ces apprentissages qu’il lui faudrait acquérir, il n’y avait plus de place pour lui. Or c’est tout l’inverse que je lui souhaite. Ce que je vois de lui est peut être biaisé par l’amour maternel, mais je l’ai toujours trouvé génial mon enfant. Touchant, drôle, fin et ô combien intéressant et résilient. C’est tout l’inverse que me renvoie le monde. Mon marmot dans tout cela est devenu caméléon, il se camoufle avec ses petites défenses d’ado. Avec ses masques et ses révoltes. Et ça m’horripile de voir combien le monde ne le voit pas. Et ça me révolte. Alors j’essaie de lui dire à ce monde, et bien sur là encore je me plante, comme les autres parents parce que ce n’est pas moi qui peut dire tout cela. Et pourtant, je ne peux m’imaginer ne pas défendre mon enfant. Inconcevable. J’espère qu’un jour il saura me pardonner d’avoir parlé pour lui, ou simplement qu’il saura dépasser les carcans dans lesquels je l’aurai fourré, voulant bien faire et faisant mal, sans aucun doute.
    Bref, tout cela pour dire que oui, parents, on se trompe et on l’ouvre trop (en tout cas perso, j’ai une trop grande bouche), et on n’est pas excusable de nos erreurs. Et re-bref, trouver vos témoignages et les lire, ça aide. ça ne fait pas tout mais ça aide, alors merci.

  2. Je n’ai pas les mots…. ça donne mal au ventre
    C’est atroce de diffuser une violence pareille qu’on choisit sciemment d’infliger à son propre enfant… je suis horrifiée

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